Marpol Convention : tout savoir sur cette convention contre la pollution marine

Publié le par BRUNET

Les marées noires avec les côtes souillées, les fonds marins détruits, la faune et la flore anéanties sont des catastrophes encore trop fréquentes. Pour éviter, le plus possible, cette pollution, la Convention Internationale sur la pollution de la mer, Marpol, a été mise au point par l’Organisation Maritime Internationale.

Naissance de Marpol

Marpol est venue remplacer la Convention Oilpol sur la pollution de la mer par le pétrole, de 1954, peu efficace.

Constituée par la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires, signée à Londres le 2 novembre 1973, par un protocole datant de 1978 et par deux amendements de 1985 et de 1987, Marpol a été finalement ratifiée par 136 pays, aux forceps.

Trop contraignante, elle a été boudée, mais les catastrophes pétrolières, comme le Metula en 1974 ou l’Amoco Cadiz en 1978 ont fini par les faire réagir. Finalement, la Convention Marpol 73/78 n’est entrée en vigueur que le 2 octobre 1983.

Quels sont ses objectifs ?

Son objectif principal est de lutter contre toutes leurs pollutions des navires. Ces dernières peuvent avoir plusieurs origines : les hydrocarbures, les produits chimiques, les containers, leurs eaux usées et leurs ordures, leurs émissions de Co2.

Marpol n’est pas là que pour réprimer, elle impose aussi des règles pour concevoir les navires de manière plus sûre. Ils doivent avoir une double coque et avoir été équipés d’un séparateur d’huile et d’eau.

Elle met aussi au point, des règlements détaillant la façon dont ils doivent remplir leurs dossiers administratifs, ainsi que le nettoyage dans les ports et impose des règles pour prendre en charge leurs déchets. Elle détaille également le déroulement des inspections effectuées sur les navires.

Quelles sont ses limites ?

Marpol essaie de faire au mieux, mais comme il n’est pas toujours facile d’imposer de lourdes contraintes, surtout aux pétroliers indispensables à l’économie et à l’industrie d’un pays, elle préfère restreindre plutôt qu’interdire.

Par exemple, en ce qui concerne le dégazage des navires, elle ne l’interdit que dans les mers fermées et les limite ailleurs, à condition que le pétrole déversé corresponde au volume nécessaire au fonctionnement normal du bateau et que le dégazage se fasse à 50 milles marins des côtes.

Marpol émet des règles, mais ne vérifie pas suffisamment, si elles sont réellement appliquées.

Elle délègue ce pouvoir aux Etats qui, s’ils vivent du pétrole, vont rester assez laxistes et les invite aussi à sanctionner les navires qui commettraient des infractions, sans leur en donner les moyens financiers et en personnel.

Oil tanker on the Gulf

Publié dans Ecologie

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